Utiliser un cordage plombé en guise de seconde ligne de mouillage

Mouiller son bateau n’est pas chose facile ! Beaucoup de facteurs sont à prendre en compte pour bien réussir son mouillage : les caractéristiques du bateau, les particularités du lieu, les conditions climatiques… Déployer une seconde ligne de mouillage par sécurité est souvent pertinent. Aujourd’hui, les cordages plombés sont à l’honneur – quand, comment et pourquoi les utiliser pour mouiller son bateau en toute sécurité ?

Le cordage plombé : moins résistant que la chaîne, mais bien plus pratique

Un cordage plombé comme notre bout 3 torons MS-423 100% polyester convient parfaitement pour une ligne de mouillage secondaire : il contient une chaînette en plomb, répartie sur toute sa longueur afin d’alourdir le bout de manière homogène. Il reste néanmoins moins solide qu’une chaîne traditionnelle, c’est pourquoi son usage est dédié aux ancres légères.

Le principal avantage d’un cordage plombé réside dans sa praticité : il est plus léger qu’une chaîne (ce qui facilite les manipulations tout en réduisant le poids à bord) et sa composition en polyester le rend bien plus agréable au toucher. Le polyester est une fibre très résistante et particulièrement adaptée au milieu marin, ce qui en fait la matière idéale pour une ligne de mouillage.

De plus, ce type de cordage est facilement épissable (et bien souvent épissé dès la fabrication, comme dans le cas de notre MS-423), ce qui permet d’attacher son ancre bien plus facilement. De plus, vous pouvez renforcer l’épissure à l’aide d’une cosse pour éviter une usure trop rapide de votre cordage !

Un dispositif de mouillage à utiliser uniquement dans les bonnes conditions

Du fait de sa solidité et son poids réduits, le cordage plombé ne peut pas se substituer à une chaîne pour le mouillage principal. Si votre bateau est grand et nécessite des ancres lourdes, il faut alors privilégier l’usage d’une chaîne ou d’un assemblage câblot + chaîne. C’est aussi recommandé si votre mouillage sera effectué dans des conditions plus « mouvementées » (climat difficile, lieu inconnu, etc.) ou alors pour une période de temps étendue : ne prenez pas de risque et misez sur la robustesse d’une chaîne 😊

Pour résumer, un bout plombé peut être utilisé en tant que ligne de mouillage secondaire si votre bateau ainsi que le lieu de mouillage vous le permettent. En revanche, il n’est pas aussi résistant qu’une chaîne et ne doit en aucun cas remplacer cette dernière, surtout utilisé avec des ancres lourdes, ou en tant que ligne de mouillage principale ! Enfin, n’oubliez pas de bien entretenir les cordages composant votre ligne de mouillage afin de les préserver au maximum et augmenter leur durée de vie.

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Protéger ses cordages du ragage pour augmenter leur durée de vie

Même la plus résistante des fibres s’abîmera lors de son utilisation, c’est inévitable. Le ragage est un des principaux facteurs d’usure pour vos cordages : exposées à des frottements répétés, certaines zones du bout perdent en résistance et peuvent finir par rompre. C’est pourquoi il faut limiter au maximum l’abrasion afin de conserver ses cordages en bonne santé – et ce, le plus longtemps possible !

Pourquoi l’abrasion est-elle si dangereuse pour vos cordages ?

Il ne faut surtout pas sous-estimer le danger que représente l’utilisation d’un cordage abîmé. Une manœuvre courante soumise à un trop fort ragage va s’user plus rapidement, et les dommages engendrés ne sont pas qu’esthétiques : les propriétés (et donc les performances) de votre cordage en seront aussi diminuées, ce qui peut nuire à votre sécurité ainsi qu’à celle des personnes à votre bord lors de la navigation !

Certes, les premiers effets du ragage sont surtout visuels : perte de couleur, d’éclat, raideur accrue du bout, torons qui se désolidarisent, gaine qui se déchire… Mais les considérer comme anodins serait une erreur. Par exemple, une gaine écorchée peut constituer des « paquets » qui se coinceront dans vos bloqueurs. De plus, cela va exposer à son tour l’âme du cordage à l’abrasion – ce qui devient véritablement dangereux.

En effet, dès que les fibres qui composent l’âme de votre bout sont soumises à des phénomènes de ragage, les dommages causés vont réduire sa résistance à la rupture, l’élément le plus important pour garantir votre sécurité. Une manœuvre courante abîmée présentera donc des performances réduites et pourrait se rompre de manière inopinée lors de l’usage !

Pour votre sécurité, ne prenez pas de risques : lorsque vos cordages présentent des signes d’usures importants ou sont endommagés, remplacez-les au plus vite.

Quelques pistes pour bien protéger ses bouts du ragage

Identifier les sources de frottements éventuels à bord de votre bateau

Autant s’attaquer directement à la source du problème 😊 Un bon geste consiste à inspecter régulièrement les éléments de votre gréement qui sont en contact avec vos cordages : bloqueurs, winchs, œillets, sorties de mâts, etc. Il faut alors vérifier que rien n’est abîmé ou ne présente des éléments saillants qui pourraient frotter contre le bout et l’endommager. Si c’est le cas, un remplacement s’impose !

Surgainer vos cordages

Le surgainage est un excellent moyen de protéger vos bouts des attaques extérieures. Vous pouvez par exemple surgainer « localement » votre cordage : il faut pour cela identifier les parties du bout particulièrement exposées aux frottements et les renforcer avec des surgaines adaptées. Face à l’abrasion, le dyneema est conseillé : grâce à son faible coefficient de friction, cette fibre est très glissante et donc peu soumise au ragage.

Vérifier le bon maintien de vos manœuvres courantes

De nombreux frottements surviennent lorsque vos cordages se détendent ou choquent fortement suite à un mauvais maintien dans les bloqueurs, par exemple. Pour éviter ces situations, contrôlez votre accastillage et vérifiez sa compatibilité avec vos cordages. Si leur diamètre est trop faible, vous pouvez encore une fois les surgainer avec du polyester ou mieux, du technora ! Portez aussi une attention particulière aux nœuds que vous réalisez pour attacher vos cordages : ils doivent être bien exécutés et suffisamment résistants afin de tenir la charge une fois sous tension.

Nettoyez votre pont et rangez au mieux vos cordages inutilisés

Moins il y a de bouts sur votre pont, mieux c’est, et ce pour de nombreuses raisons : praticité, esthétique, sécurité… Dans notre cas, cela permet d’éviter qu’ils s’abîment au contact d’autres équipements ! Nous vous conseillons de lover tout cordage inutilisé et de les stocker dans un endroit approprié, à l’abri du soleil et de l’humidité. Veillez aussi à bien choisir la longueur de vos bouts : des cordages trop grands peuvent devenir envahissants et gêner leur manipulation – tout en étant plus lourds et plus coûteux.

Prendre ces bonnes habitudes permet de réduire le ragage à bord et préserver au mieux vos cordages. Pensez à régulièrement inspecter vos bouts pour détecter au plus tôt ceux qui doivent être remplacés et ainsi éviter les mauvaises surprises. La sécurité est primordiale pour pouvoir naviguer l’esprit tranquille 😊

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Comment lover un cordage marin ? Pourquoi est-ce conseillé afin de bien le ranger ?

Ne pas ranger correctement ses cordages, c’est risquer de les endommager ou de les retrouver emmêlés – ennuyant, mais aussi et surtout dangereux ! Lover correctement ses bouts présente de nombreux avantages : gain de place, corde prête à l’emploi, préservation des fibres…

Lover son cordage désigne une manière de l’enrouler sur lui-même afin de le ranger : on peut aussi dire que l’on « glène » le bout. Rassurez-vous, lover une corde est extrêmement simple ! C’est une bonne habitude à prendre afin d’entretenir votre cordage tout en évitant les « sacs de nœuds » ou encore les bouts qui trainent et envahissent votre pont.

Attention, il ne faut jamais plier son cordage ! En effet, lorsqu’un bout est plié puis rangé tel quel, les pliures sont en réalité des zones de forte pression sur les fibres du cordage. À terme, cela peut endommager fortement vos manœuvres courantes et causer une perte de résistance ainsi qu’une réduction de la charge de rupture, nécessitant alors le remplacement du bout concerné.

Gléner un cordage : plus rapide, plus pratique, plus sécurisé

Un cordage lové pourra être entreposé sans risquer d’endommager les fibres qui le composent. De plus, cela représente un gain de place non négligeable : on pourra par exemple de suspendre à un crochet (non saillant, bien évidemment) ou à un élément de votre gréement dormant (via une tête d’alouette par exemple, si le bout en question n’est pas très lourd). Une fois bien lové, le cordage ne s’emmêlera pas ou très peu, ce qui facilitera grandement sa prochaine utilisation. Plus besoin de perdre du temps à démêler et secouer votre bout, ce dernier est prêt à l’usage quasi-immédiatement ! Il suffit de le délover en effectuant le mouvement inverse – un gain de temps mais aussi de sécurité 😊

Un dernier avantage se révèle lorsque vous devez lancer vos cordages, ce qui est souvent le cas lors de l’amarrage de votre bateau. Lover au préalable son amarre permettra de la lancer plus précisément et efficacement : il suffit de prendre l’extrémité du bout en plaçant environ 3 boucles dans votre main droite (la gauche maintient le reste du cordage toujours lové, paume ouverte pour ne pas bloquer le bout). En projetant les boucles de votre main droite, le cordage va se dérouler en vol et vous pourrez utiliser votre main gauche pour le retenir si nécessaire !

La marche à suivre pour bien lover son cordage

Il existe plusieurs manières de procéder, mais nous vous décrirons ici la méthode la plus simple pour gléner un bout :

  • Saisissez l’extrémité du cordage de votre main droite
  • Attrapez le bout avec votre seconde main et écartez les bras jusqu’à obtenir la longueur de boucle désirée
  • Ramenez votre main gauche de manière à former une boucle avec la longueur de corde délimitée, en effectuant un léger mouvement de rotation avec votre poignet et vos doigts (faire rouler le cordage entre votre pouce et votre index) pour que les boucles s’épousent et soient bien rondes
  • Répéter le mouvement autant de fois que nécessaire en veillant à ne pas faire de « 8 », de croiser la corde ou de varier la longueur des boucles

Lorsque vous aurez assimilé la technique, lover vos cordages sera un véritable jeu d’enfant ! Pour les manœuvres courantes les plus longues, vous pouvez « scinder » le lovage par paquets en les attachant régulièrement ou disposer les boucles directement au sol. Cette méthode est aussi conseillée pour les cordages plus rigides qui demandent plus d’espace afin de s’enrouler correctement. Une fois le lovage de votre bout terminé, vous pouvez le fixer de plusieurs manières : avec des attaches ou quelques tours morts, par exemple. Une pratique courante consiste à faire quelques tours de glène, relativement serrés, avant de passer l’extrémité du cordage à l’intérieur puis à l’extérieur de la boucle.

Lover un cordage permet donc de le stocker sans risquer de l’endommager ou de le retrouver emmêlé : un geste facile et rapide qui vous rendra le rangement de votre gréement courant moins laborieux ! Bien stocker vos bouts est essentiel pour augmenter leur durée de vie, notamment lors de l’hivernage de votre bateau : une fois lovés, rincez-les abondamment et placez-les dans un endroit sec et ventilé.

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Pré-étirer un cordage dès sa fabrication, une méthode pour contrôler sa longueur

Lors de l’achat de vos manœuvres courantes, vous avez sûrement déjà remarqué certains cordages dits « pré-étirés ». Pourquoi certains bouts sont-ils soumis à ce traitement ? Nous vous aidons à y voir plus clair.

Le pré-étirage d’usine, pour forcer la stabilisation des fibres

Lors de la fabrication d’un cordage tressé, les différents fuseaux qui le composent vont s’assembler en S qui seront plus ou moins perpendiculaires à l’axe du bout selon le pas de tressage (c’est-à-dire la fréquence à laquelle un fuseau revient à sa position initiale lors du tressage). Le pré-étirage est réalisé après cette étape de conception : il permet de tendre le cordage afin que les fibres qui le composent se compriment et se stabilisent, permettant au bout d’atteindre sa longueur définitive.

En effet, tout cordage tressé subira une légère augmentation de longueur lors de sa première utilisation sous tension, ses fibres n’étant pas stabilisées. Le pré-étirage vient donc « simuler » ce premier travail sous charge afin d’éviter tout imprévu lors de l’usage réel du bout ! De plus, la tresse ainsi étirée est plus compacte, ce qui entraine une légère baisse de diamètre sans perte de résistance ou de propriétés. Il ne faut pas confondre cette augmentation de longueur « initiale » avec l’allongement naturel des fibres à l’usage ou encore les phénomènes de fluage qu’un cordage peut subir lors de la navigation. La stabilisation d’un bout est un passage obligatoire pour tout cordage !

Le thermofixage, pré-étirage à chaud plus performant

Le pré-étirage peut être effectué à froid ou sous température élevée : dans le second cas, on parle de thermofixage. Le procédé est réalisé sous une température élevée (aux alentours de 100°C), ce qui permet un meilleur travail des fibres qui vont se compacter davantage : comparé au pré-étirage à froid, un bout thermofixé présentera un diamètre encore inférieur ainsi qu’une plus grande stabilité sous tension.

Bien que plus performant, il est aussi plus onéreux et nécessite des machines plus sophistiquées – le thermofixage n’est donc pas indispensable pour les cordages destinés à la plaisance ! Ce traitement est plutôt réservé aux cordages haute-performance, comme le dyneema, utilisés lors de programmes de navigation plus exigeants.

Pré-étirer un cordage permet donc principalement d’éviter un allongement du bout lors de sa première utilisation tout en réduisant légèrement son diamètre final. Le but de ce procédé est donc de stabiliser au maximum votre cordage afin de garantir précision, fiabilité et sécurité lors de la navigation !

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Résistant, polyvalent, économique : le polyester a tout pour plaire

Nous en sommes certains, vous possédez au moins un bout en polyester à bord de votre bateau : une grande variété de cordages et d’équipements mettent à profit les spécificités de cette fibre polymère. Aujourd’hui, focus sur le polyester et ses caractéristiques !

Le polyester fut commercialisé en France par l’entreprise Rhodiacéta (désormais disparue) à partir de 1954 sous la marque « Tergal ». Les usages de ce polymère sont très variés, mais c’est en tant que fibre textile synthétique que le polyester nous intéresse particulièrement : elle est utilisée dans la conception de vêtements, de décorations, d’emballage… et bien évidemment de cordages marins 😊

Les principales propriétés des cordages en polyester

Une robustesse à toute épreuve

Une des caractéristiques les plus appréciées du polyester est sans aucun doute sa grande résistance aux UV et à l’humidité : il peut supporter une exposition prolongée au soleil sans se rigidifier, et il en va de même pour une immersion en eau salée. De plus, il sèche très rapidement par la suite ! Il supporte aussi les situations de ragage intensif (même si l’abrasion restera toujours le principal ennemi de vos cordages). Cette résistance est donc très appréciable, permettant d’augmenter la longévité des bouts – le polyester est particulièrement adapté à l’environnement marin.

Un allongement modéré…

L’allongement correspond à l’étirement d’un bout une fois mis sous tension : c’est un phénomène totalement naturel et qui n’endommage pas les propriétés de votre cordage (contrairement au fluage). Cette élasticité peut varier entre 8% et 14% selon la qualité de la fibre polyester, ce qui permet « d’amortir » les chocs ou mouvements trop brusques : une qualité très appréciable pour les cordages destinés à l’amarrage ou au mouillage.

…mais réduit grâce au polyester haute-ténacité

Mais certains cordages comme les drisses ou les écoutes doivent au contraire être statiques au maximum et bénéficier d’une élasticité faible afin de garantir performance et sécurité lors de la navigation. Heureusement, il existe le polyester haute-ténacité : ce type de fibre exploite au mieux les forces du polyester tout en offrant un coefficient d’allongement réduit, une solution idéale pour le croisiériste par exemple.

Une prise en main agréable

Le polyester est agréable au toucher et offre de bonnes capacités de préhension, ce qui n’est pas négligeable pour les manœuvres courantes comme les écoutes. Cela peut aussi faciliter leur manipulation ou vos opérations de matelotage ! Quitte à manipuler régulièrement un cordage, autant que celui-ci présente une bonne préhension – c’est particulièrement valable pour les navigations de longue durée. Dans ces situations et surtout en régate, nous vous recommandons vivement le port de gants 😊

Un rapport qualité / prix imbattable

Grâce à sa composition, sa popularité et sa polyvalence, le polyester est une fibre très peu couteuse à produire – ce qui permet par la suite de fabriquer des cordages économiquement attractifs. Les bouts en polyester proposent un rapport qualité / prix très attrayant pour les navigateurs qui n’ont pas l’utilité de cordages haute performance (en dyneema, par exemple). C’est donc une solution tout indiquée pour les plaisanciers qui désirent s’équiper sans se ruiner !

Pour quels cordages le polyester est-il recommandé ?

On pourrait presque dire que le polyester est la fibre à tout faire. Les drisses et écoutes en polyester haute-ténacité sont adaptées aux programmes de navigation « traditionnels » : leur principal défaut, l’allongement, n’est pas réellement préoccupant dans ce type de situations. Des manœuvres courantes en polyester peuvent donc répondre amplement à vos besoins tout en offrant une longévité accrue – et le tout pour un tarif abordable.

C’est notamment pour les cordages d’amarrage et de mouillage que le polyester est tout indiqué : ces bouts sont plus exposés aux attaques de l’environnement maritime et tendent à s’user rapidement. La robustesse du polyester prend ici tout son sens, et son allongement modéré devient un atout en permettant à votre bateau de s’adapter au clapot de l’eau. Il est même possible de se passer d’amortisseurs d’amarres lorsque l’on utilise un cordage en polyester de qualité et bien entretenu !

Le dernier domaine dans lequel le polyester brille particulièrement est sans aucun doute le surgainage. Une fois encore, c’est sa résistance face aux UV, à l’humidité et au ragage qui permettent à cette matière de représenter un excellent choix de surgaine : le polyester est parfait pour protéger les âmes en fibre plus sensibles. Surgainer ses cordages est essentiel afin d’augmenter leur durée de vie 😊

Le polyester est donc une fibre polyvalente qui répondra aux attentes de nombreux navigateurs, et ce pour un coût relativement faible. En revanche, les plus exigeants en quête de performance devront se tourner vers des fibres plus efficaces afin de trouver leur bonheur !

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Épissure VS Nœud : quand utiliser l’un plutôt que l’autre, et pourquoi ?

Lors de la navigation, vous serez forcément amenés à réaliser des nœuds ou à utiliser des cordages épissés pour mener à bien certaines manœuvres. Mais il est crucial de bien comprendre chacune de ces deux techniques et leurs spécificités afin de toujours réaliser le meilleur choix ! Quand l’épissure est-elle préférable au nœud ? Quels sont leurs effets sur vos bouts ? Une petite piqûre de rappel ne fait jamais de mal 😊

L’épissure, polyvalente et résistante mais plus compliquée à réaliser

L’épissure consiste à désolidariser les différentes fibres qui composent un cordage afin de les réinsérer dans ce dernier après avoir réalisé une boucle (épissure en œil) ou dans un second bout, ce qui permet de les lier ensemble. Cette technique de matelotage ne s’improvise pas : réaliser correctement une épissure nécessite de l’entraînement ainsi que le matériel adapté. De plus, la technique varie selon le type de cordage concerné et notamment son nombre de torons.

L’avantage principal de l’épissure réside en sa capacité à conserver la robustesse du cordage : si elle est réalisée parfaitement, la perte de résistance du bout peut être inférieure à 10% ! De plus, le résultat final sera bien plus esthétique et moins imposant qu’un nœud. C’est pour ces raisons que l’épissure est une technique de matelotage qui mérite d’être apprise par tout navigateur. Elle constitue aussi une terminaison de qualité pour vos cordages : l’épissure en œil permet de préserver les extrémités de vos bouts et la boucle ainsi formée est très polyvalente 😊

Vous pouvez renforcer vos épissures en œil à l’aide de cosses en inox (plus économiques) ou en acier (plus résistantes)

L’épissure est aussi le meilleur moyen de lier deux bouts ensemble, la perte de résistance réduite augmentant la viabilité du bout obtenu. De plus, le cordage final ne présentera pas de protubérances à la jonction (en opposition à un nœud), ce qui facilitera son utilisation si il est destiné à passer dans des bloqueurs ou des œillets par exemple.

Le nœud, rapide et temporaire mais moins résistant

Il existe de nombreuses manières de nouer un cordage selon l’usage auquel il est destiné :

  • Les nœuds d’accroche sont réalisés autour d’un objet, par exemple un taquet lors de l’amarrage (ex : nœud de cabestan)
  • Les nœuds de boucle forment, comme leur nom l’indique, une boucle qui facilite l’attache du bout (ex : nœud de chaise)
  • Les nœuds d’ajut qui permettent d’attacher deux cordages ensemble (ex : nœud d’écoute double)
  • Les nœuds d’arrêt sont exécutés à l’extrémité d’un bout afin de les « bloquer » dans certains équipements, comme les poulies ou pontets (ex : le nœud de huit)

De manière générale, nouer un cordage est simple, rapide et ne nécessite pas de matériel lorsque l’on maitrise les différentes étapes à suivre selon le nœud désiré. Contrairement à une épissure, un nœud a l’avantage d’être temporaire : vous pourrez bien généralement le défaire par la suite, sauf si votre cordage est resté noué trop longtemps ou alors dans de mauvaises conditions (au soleil, en immersion, etc.).

En revanche, la perte de résistance du cordage est considérable, pouvant représenter jusqu’à 50% de la charge de rupture du bout selon le type de nœud effectué. Il est donc déconseillé de réaliser des nœuds sur des cordages destinés à une mise sous tension intense ou prolongée ! De plus, ils vont endommager les fibres qui composent votre bout en exerçant des phénomènes de compression ou de cisaillement qui peuvent réduire drastiquement les propriétés du cordage. C’est pourquoi il est crucial de dénouer ses bouts avant de les ranger 😊

Les nœuds et les épissures sont donc complémentaires – il faut connaître les deux techniques afin de pouvoir réaliser la plus adaptée à chaque situation. Lorsque possible, privilégiez tout de même l’épissure : plus résistante aux fortes tensions, elle offre un niveau de maintien et donc de sécurité supérieur aux nœuds.

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On vous présente le dyneema, la fibre qui allie résistance, performance et légèreté

Lorsque l’on s’intéresse aux différentes fibres qui composent nos bouts, une matière tire son épingle du jeu : le dyneema. Mais comment cette solution textile est-elle devenue si incontournable dans le monde du nautisme ? Pour quels usages faut-il privilégier le dyneema ? On fait le point ensemble.

Ce que nous appelons communément « dyneema » est en réalité une fibre issue du pétrole, le HMPE (pour high-modulus polyethylene). C’est l’entreprise néerlandaise DMC qui la produira selon un procédé technique sous licence, puis la commercialisera en 1990 en lui attribuant le nom de dyneema. Sur le sol américain, sa principale concurrente est le spectra, une fibre elle aussi dérivée du HMPE et produite par l’entreprise Honeywell.

Une fibre polyéthylène haut-module très résistante à la rupture

Grâce à sa composition moléculaire, le dyneema est capable de supporter de lourdes charges sans se rompre : à diamètre égal, il est en moyenne 5 fois plus résistant qu’un cordage en polyester, ce qui peut par exemple vous laisser une plus grande marge de manœuvre lors du choix du diamètre de vos bouts – tout en garantissant une charge de rupture élevée !

Ainsi, la drisse Performbraid MS-347 dont l’âme est 100% dyneema SK78 (protégée par une gaine polyester) présente une charge de rupture de 8000 DaN pour un diamètre de 12mm. Pour ce même diamètre, la drisse Fastnet Classic MS-365 composée entièrement de polyester haute-ténacité n’offre que 3300 DaN de charge de rupture : si la résistance d’un bout dépend bien évidemment de plusieurs facteurs, la supériorité du dyneema est ici indéniable.

Le dyneema, bien plus qu’un cordage robuste

Mais le succès du dyneema ne repose pas uniquement sur sa résistance à la rupture : il présente aussi un coefficient d’allongement très faible, ce qui est essentiel pour assurer et maintenir un bon réglage de vos cordages et ainsi tirer pleinement profit de votre bateau. Un bout qui s’allonge excessivement lors de la navigation va nuire à vos performances et nécessiter un recalibrage fréquent – on voudra donc à tout prix éviter ces imprévus lors des situations extrêmes, comme en cas de régate par exemple.

De manière générale, le dyneema supporte correctement les expositions prolongées UV ou à l’humidité et son faible coefficient de friction le rend très glissant et donc particulièrement protégé face au ragage. Bien entretenue, une manœuvre courante en dyneema sera efficace durant de nombreuses années ! Néanmoins, cette faible friction rend absurde toute tentative de nœud sur un bout qui sera mis sous tension : ce dernier se dénouerait bien trop rapidement. C’est pourquoi il faut privilégier la réalisation d’épissure sur ce type de fibre, d’autant plus que le dyneema est relativement simple à épisser.

De surcroît, le dyneema est très léger, ce qui permet un gain de poids non négligeable dans vos hauts de mat par exemple, tout en facilitant sa manipulation lors de la navigation. Outre un gain de confort d’usage, réduire le poids de votre gréement permet aussi d’augmenter les performances globales de votre bateau 😊 Pour terminer, il est bon de préciser que le dyneema est flottant, sa densité étant inférieure à celle de l’eau.

Les deux principaux problèmes du dyneema : sa vulnérabilité au fluage et son coût

Si cette fibre était parfaite, la question ne se poserait pas et tous nos cordages seraient en dyneema. Mais des matières similaires (bien que moins performantes, comme le polyester haute-ténacité) continuent d’être utilisées : en effet, une manœuvre courante en polyester représentera un investissement plus faible comparé à du dyneema. Pour les programmes de navigation ou bateaux moins exigeants, cette solution peut tout à fait convenir et répondre parfaitement à vos besoins.

De plus, le dyneema est particulièrement sensible au fluage. Souvent confondu avec l’allongement, le fluage est en réalité un phénomène dangereux : c’est une altération définitive des propriétés de votre bout. Après un effort trop intense ou répété, le cordage ne parvient pas à reprendre sa longueur initiale et ses fibres seront endommagées, ce qui peut nuire à votre sécurité et nécessiter un remplacement du bout ! Si le fluage est inévitable et survient à chaque mise sous tension du bout, ce sont surtout les usages intensifs de type régate qui vont faire fluer fortement vos cordages.

SK38, SK78, SK99… Chaque module de dyneema possède ses spécificités

Le dyneema se décline en plusieurs modules repérables à la mention « SK» accompagnée d’un nombre. C’est au fil des optimisations du processus de production et de traitement de la fibre que DSM a créé ces différents types de dyneema : s’il existe de nombreux types de dyneema à l’heure actuelle, seuls quelques-uns sont utilisés dans la fabrication de cordages marins.

  • Le SK38 est parfait pour les drisses des bateaux de croisière : si sa résistance est similaire au polyester, son allongement est bien inférieur. Il est donc idéal pour une navigation « normale » lors de laquelle le cordage ne sera pas énormément mis à l’épreuve.
  • Le SK75 est souvent réservé aux écoutes ou éventuellement aux accroches textiles. Il bénéficie d’un allongement faible, mais ses usages sont limités par sa sensibilité aux phénomènes de fluage.
  • Le SK78 est actuellement le module le plus utilisé dans la conception de nos bouts. Il présente des caractéristiques similaires au SK75 tout en réduisant énormément son fluage : il représente donc un très bon candidat pour vos drisses ou encore certains éléments de votre gréement.
  • Le SK99 présente un allongement très réduit ainsi qu’une résistance supérieure aux autres modules. Cette fibre ultra-performante est donc tout indiquée pour les régatiers !

Drisses, écoutes, surgaines voire gréement : le dyneema s’invite à bord

Grâce à ses propriétés d’exception, le dyneema est un excellent choix pour vos drisses et vos écoutes : ces manœuvres courantes doivent être statiques et résistantes afin de maximiser les performances de votre bateau. Il est aussi possible de remplacer certains éléments de votre gréement (courant et/ou dormant) avec des équipements tirant profit du dyneema !

Son coefficient de friction faible qui lui permet de mieux supporter les situations de ragage fait aussi du dyneema une fibre particulièrement adaptée pour le surgainage de vos cordages : cette protection supplémentaire vous permettra d’augmenter la durée de vie de vos bouts. Attention tout de même à ne pas surgainer avec du dyneema les parties des manœuvres courantes destinées à être coincées dans les bloqueurs ou enroulées autour des winchs, la faible friction de la fibre pouvant nuire au bon maintien du cordage.

Le dyneema s’impose donc comme une fibre haute-performance véritablement fiable et efficace malgré son tarif élevé. C’est un excellent choix pour les navigateurs les plus exigeants ! Si votre budget vous le permet et que votre bateau est adapté, un cordage en dyneema peut constituer un excellent investissement 😊

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Découvrez nos deux nouveaux cordages marins : la Ouessant et la Hoedic

Répondre aux besoins des navigateurs les plus exigeants, c’est notre priorité. La corderie Meyer-Sansboeuf est en permanence à la recherche de nouvelles solutions textiles, toujours plus performantes et adaptées au milieu nautique. C’est pourquoi nous avons développé en 2018 trois nouveaux cordages marins : la Scandola, la Ouessant et la Hoedic.

Nous vous avons déjà présenté la Scandola, notre amarre extra-souple et facile à épisser. Elle est donc rejointe par la Ouessant, drisse haute-performance en polyester haute ténacité, et la Hoedic, une écoute en dyneema SK78 offrant un allongement inférieur à 1%. Labellisés France terre textile et fabriqués en Alsace, nous sommes fiers de voir ces produits enrichir notre gamme de cordages marins !

La Ouessant MS-366, drisse double tresse 100% polyester haute-ténacité

C’est un bout idéal pour les croisières côtières ou hauturières : offrant une charge de rupture élevée pour un poids réduit, la Ouessant est un excellent choix alliant performance et praticité. Son âme est protégée par une gaine tressée 24 fuseaux et 100% polyester, ce qui lui confère une très bonne résistance à l’abrasion ainsi qu’aux attaques environnementales.

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Grâce à sa composition en polyester tressée, la Ouessant fait preuve d’une grande souplesse et peut facilement être épissée – un détail, certes, mais qui se révèle très appréciable lors de vos opérations de matelotage. Cette fibre possédant un fort coefficient de friction, le maintien du cordage dans les bloqueurs est aussi remarquable ! La Ouessant est donc parfaite pour les programmes de navigation intenses.

Retrouvez toutes les informations pratiques concernant la Ouessant sur sa fiche produit !

La Hoedic MS-364, écoute en dyneema SK78 pour des performances maximales

Destinée aux professionnels, la Hoedic offre un allongement inférieur à 1% de la charge de rupture : elle permet donc une grande précision dans le réglage de vos voiles, élément crucial pour tirer pleinement profit de votre bateau, même dans les situations les plus extrêmes. Le dyneema est une fibre d’excellence en la matière !

Une fois encore, c’est une gaine tressée 24 fuseaux en polyester haute ténacité qui va protéger l’âme du bout, une tresse 12 fuseaux en dyneema SK78 : le polyester apporte donc résistance et confort de préhension au cordage. La Hoedic est une écoute pensée et conçue pour les programmes de navigations de type régate – fiable et performante en toute situation.

Pour plus d’informations concernant la Hoedic, jetez un œil à sa fiche produit !

N’hésitez pas à nous contacter par mail ou par téléphone au 03 89 74 54 54 : nous sommes là pour répondre à vos questions, et nous pouvons même vous faire parvenir des échantillons de nos cordages 😊

Le calfatage des bateaux en bois, crucial pour assurer leur étanchéité

Pourquoi calfater une coque en bois ? Tout simplement pour la rendre étanche ! Lors de la navigation, l’eau peut s’infiltrer dans les interstices présents entre les bordés qui composent la coque. Pour éviter ce phénomène, il faut donc combler ces espaces : c’est ce que l’on appelle le calfatage. Découvrons ensemble les particularités de cette technique incontournable.

Le calfatage des bateaux en bois, un savoir-faire historique

Le calfatage désigne donc une pratique visant à rendre étanches les bateaux en comblant les fentes présentes entre les différentes planches d’une coque, ou éventuellement d’un pont, et ainsi éviter les infiltrations d’eau. Une matière textile (comme de l’étoupe) est insérée de force à l’aide d’un fer afin de remplir l’espace, puis l’ensemble est recouvert d’un enduit. C’est essentiel pour assurer la flottabilité des navires en bois – avant l’arrivée des bateaux modernes, les « calfats » (ouvriers calfateurs) étaient donc légion sur les chantiers maritimes !

Si les produits utilisés ont évolué avec le temps, le procédé est resté le même depuis plusieurs millénaires ! Désormais, les bateaux sont construits dans des matériaux permettant l’assemblage de pièce continue – il n’y a donc plus de fentes à combler pour garantir la flottabilité de l’embarcation. Mais le calfatage est toujours utilisé lors de la rénovation de bateaux en bois ou la construction de navire d’époque : la majestueuse Hermione, qui a pris la mer en 2014, a aussi eu le droit à son calfatage !

Les différentes étapes du calfatage d’une coque en bois

Si vous désirez entretenir le calfatage d’une embarcation en bois, qu’il s’agisse d’un bateau ou un simple canot, il faut tout d’abord la décalfater au maximum : tout résidu de matière pourrait nuire à la bonne rénovation de la coque et réduire son étanchéité. Une fois les espaces du bordage bien libres, vous pourrez plus facilement y insérer votre coton à calfater.

Selon la taille du joint, il faut utiliser un fer plus ou moins épais. Il est parfois nécessaire d’insérer plusieurs « couches » de fil afin de bien colmater la fente. Lorsque le coton à calfater est bien en place, il ne reste plus qu’à le recouvrir l’ensemble d’enduit (ou mastic) afin de le maintenir en place lors de la navigation. L’opération est ensuite à répéter pour chaque planche du bordage, ce qui n’est pas une mince affaire pour les bateaux les plus imposants !

Mais donc, quels sont les matériaux à privilégier pour bien calfater son navire ?

C’est une question épineuse à laquelle il n’existe pas de solution universelle : chaque matière présente ses avantages et ses inconvénients, et les artisans calfateurs ont tous leurs « recettes secrètes » 😊 Pour ce qui concerne la matière textile à insérer dans les joints, de l’étoupe à base de chanvre ou de lin était traditionnellement utilisée. Désormais, certains préfèrent l’utilisation de bitord (cordage préalablement goudronné), mais le coton à calfater reste la meilleure solution à l’heure actuelle !

Mais c’est principalement le choix de l’enduit qui fait controverse. En effet, il existe de nombreuses possibilités : le mastic de vitrier ainsi que le traditionnel brai bitumineux ou goudronné mélangé au minium figurent parmi les plus utilisés. Néanmoins, des produits plus récents tels que le Sika® peuvent être utilisés, même si leur efficacité reste encore à prouver.

Certains vous le diront (et avec raison) : le calfatage, c’est tout un art. Et cela peut devenir compliqué pour un chantier de grande ampleur ! Si la profession de calfat tend à disparaitre, il existe toujours des professionnels qui sauront vous accompagner dans vos projets de rénovation.

Bien choisir le diamètre de vos drisses et écoutes

Vous désirez remplacer un (ou plusieurs) cordage sur votre bateau, mais vous hésitez concernant le diamètre à privilégier ? Ce choix n’est pas sans conséquence : en effet, le diamètre impacte la charge de rupture, l’allongement ou encore la préhension du bout, autant d’éléments à prendre en considération afin de naviguer agréablement et en toute sécurité.

Le diamètre, une caractéristique essentielle de vos drisses et de vos écoutes

Il ne faut surtout pas négliger le choix du diamètre d’une manœuvre courante : ce dernier impacte fortement les propriétés de votre bout, et notamment sa charge de rupture (c’est-à-dire la force que le cordage pourra supporter avant de se rompre) ainsi que son allongement. Vous l’aurez donc compris : un cordage au diamètre inadapté à votre bateau pourrait se rompre lors de la navigation ! N’oubliez pas non plus qu’un diamètre élevé augmentera le poids de votre gréement courant, ce qui peut rendre plus pénible vos manœuvres.

Dans un premier temps, le choix du diamètre d’un cordage doit toujours être effectué selon la charge de travail qu’il sera amené à supporter, calculé selon la surface de votre voile. C’est un critère à respecter impérativement : votre sécurité passe avant tout.

Avant toute chose, inspectez les différents équipements de votre accastillage afin de déterminer les diamètres envisageables pour vos cordages. Si vous désirez remplacer vos manœuvres courantes avec des bouts identiques, vous pouvez bien évidemment conserver les mesures actuelles. Néanmoins, ce n’est pas possible si vous changez de modèle ! Chaque produit possède une charge de rupture qui lui est propre : un même diamètre n’entrainera pas la même résistance d’un cordage à un autre. C’est pourquoi nous vous conseillons d’être vigilants et de toujours vérifier les propriétés de vos cordages.

Choisir le diamètre selon les fibres qui composent votre bout

Comme nous l’avons évoqué, chaque produit sera plus ou moins résistant à la rupture. Cela dépend principalement des fibres qui le composent ainsi que de sa construction : ainsi, une corde en polyester proposera (à diamètre égal) une charge de la rupture inférieure à celle du dyneema. Rassurez-vous, ces informations sont systématiquement renseignées sur nos fiches produits, et selon chaque diamètre possible, comme dans l’exemple ci-dessous :

tableau_exemple_diametre_charge_rupture_dynafil

Charge de rupture selon le diamètre pour la Dynafil MS-342

Il vous suffit donc de comparer la charge de rupture nécessaire pour votre bateau aux caractéristiques techniques du modèle que vous envisagez. Inutile d’acheter votre bout dans un diamètre bien supérieur à ce qui est nécessaire !

Comment calculer la charge de rupture requise pour vos drisses et écoutes ?

Avec la formule ci-dessous, vous pourrez rapidement calculer la charge de rupture nécessaire pour vos drisses et vos écoutes. Il vous suffit de remplacer les valeurs demandées par celles qui correspondent à votre situation:

Surface de voile (m²) x Vitesse du vent² (en nœuds) x 0,021 = Charge de travail (en DaN) x 5 = Charge de rupture

Ensuite, il ne vous reste plus qu’à comparer le résultat obtenu selon les différents modèles qui vous intéressent afin de choisir des manœuvres courantes adaptées. Le dyneema est optimal, offrant des performances élevées pour un diamètre réduit (mais à un tarif bien plus onéreux). Plus abordable, un cordage de diamètre supérieur en polyester haute-ténacité peut aussi répondre à vos besoins ! C’est à vous de choisir selon votre programme de navigation, vos préférences ainsi que votre budget.

Si, suite à votre achat, vous constatez que le diamètre choisi n’est pas suffisant (votre bout n’est pas bien maintenu dans vos bloqueurs, par exemple), vous pouvez éventuellement le surgainer. C’est une bonne méthode pour augmenter le diamètre d’un cordage tout en le protégeant davantage contre le ragage et améliorer sa prise en main !

My Rope, l’application pour trouver en quelques clics les cordages adaptés à votre bateau !

Pour vous aider à choisir les cordages adaptés à vos besoins, nous avons développé l’application mobile My Rope, disponible gratuitement sur Android. En y renseignant quelques informations concernant votre bateau ainsi que les charges de rupture désirées, l’application vous redirigera vers les produits répondant parfaitement à vos besoins – et ce, immédiatement au bon diamètre 😊