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Les terminaisons possibles pour préserver au mieux votre cordage

Que votre cordage soit neuf ou que vous vous apprêtiez à couper un bout abimé, il est essentiel de protéger les extrémités de ce dernier afin d’éviter que ses fibres se désolidarisent, ce qui peut à terme fragiliser votre cordage. Brûler le bout ne suffit pas : il faut réaliser une terminaison efficace et durable. Heureusement, il existe plusieurs moyens pour terminer un cordage facilement et proprement !

Un cordage qui coince dans un bloqueur, une gaine qui se déchire, un ragage un peu trop fort et hop : il faut couper et réparer votre bout. Du simple scotch aux techniques de matelotage les plus complexes, plusieurs terminaisons existent et chacune présente ses avantages et ses inconvénients. On les passe en revue ensemble 😊

Un petit tour de ruban adhésif, la solution temporaire pour « dépanner »

Posséder à bord quelques rouleaux de ruban adhésif est toujours une bonne chose. Dans un moment de hâte ou si vous n’avez pas de quoi réaliser une véritable terminaison sous la main, quelques tours de Scotch© peuvent suffire – mais temporairement. C’est une solution peu durable : le ruban adhésif se détachera rapidement lors de la navigation !

Pour réaliser au mieux une terminaison avec de la bande adhésive, il faut tout d’abord privilégier un produit résistant à l’environnement marin (sel et humidité notamment) et aux UV. Il suffit d’effectuer quelques tours, relativement serrés, à l’extrémité du cordage tout en laissant quelques centimètres dépasser. Une fois le ruban adhésif coupé, brûlez la fin de votre bout pour éviter qu’il ne s’effiloche tout en veillant à ne pas endommager le scotch. Une fois à quai, nous vous conseillons fortement de réaliser une terminaison plus durable 😊

Appliquer une terminaison plastique préfabriquée

C’est une alternative préférable à la bande adhésive, même si elle reste peu durable dans le temps : certains shipchandlers vendent des terminaisons plastiques à appliquer à l’extrémité des cordages. Il est aussi possible de les utiliser pour « marquer » certains points précis de vos manœuvres courantes et ainsi disposer de repères visuels lors de la navigation. Voici un exemple de ce type de produit, vendu par notre partenaire Big Ship.

L’incontournable surliure, terminaison la plus courante

Réaliser une surliure est un bon moyen de terminer un cordage. Cette technique de matelotage est relativement facile et permet d’obtenir un résultat solide et durable – néanmoins, elle peut se révéler chronophage si vous devez réparer un grand nombre de bouts. De plus, la couture peut créer une petite zone de surépaisseur qui pourrait venir se coincer dans vos bloqueurs ou poulies lors de la manipulation.

Le choix du fil est crucial : ce dernier doit être particulièrement résistant, c’est pourquoi notre fil à surlier MS-317 est composé de 8 fuseaux 100% polyester enduits de PTFE. Côté outillage, du matériel de couture traditionnel suffira pour réaliser la surliure que vous pourrez ensuite protéger à l’aide d’une couche de ruban adhésif.

La terminaison constrictor : pratique, résistante et rapide

C’est selon nous la terminaison la plus efficace : le nœud constrictor est un dérivé du cabestan qui va être cousu directement à la gaine située en fin de bout. Il faut donc penser à couper un bon centimètre d’âme avant de réaliser le nœud, ce dernier venant « fermer » la gaine sans bloquer l’âme – ce qui évite la formation de bourrelets indésirables qui pourraient gêner l’usage de votre cordage.

Très solide, cette terminaison a aussi le mérite d’être discrète, esthétique et très simple à réaliser ! Elle ne demande que peu d’outils (des aiguilles et un fil robuste suffisent) et tout amateur de matelotage la réalisera sans peine en quelques minutes. C’est définitivement un excellent moyen de terminer vos bouts qui ne sont pas destinés à recevoir des messagers. Pour ces derniers, c’est en revanche la terminaison passant messager qui est tout indiqué.

Le passant messager, parfait pour faciliter le remplacement des drisses

Cette terminaison consiste à coudre le messager directement au bout plutôt que de le nouer, ce qui réduit fortement les chances de voir le messager se rompre ou se délier lorsque vous désirez remplacer vos drisses par exemple. Il suffit de sectionner l’âme du cordage pour libérer environ 10 cm de gaine : par la suite, placez une garcette pliée en deux au sein de la gaine de manière à obtenir une boucle dépassant de la gaine. Il ne reste plus qu’à coudre l’ensemble à l’aide d’une surliure bien solide et le tour est joué !

Pour les cordages destinés à être attachés, privilégiez l’épissure

Impossible de clore cet article sans aborder l’épissure, une des techniques de matelotage les plus renommées. En effet, c’est une excellente terminaison qui est doublement utile : en plus de protéger l’extrémité d’un bout, l’œil épissé permet de l’attacher facilement, ce qui est très utile pour les amarres par exemple. Une épissure bien réalisée sera bien plus esthétique et résistante qu’un nœud, ces derniers pouvant réduire la charge de rupture du cordage de plus de 50% !

La méthode à suivre afin de réaliser une épissure varie selon le cordage et sa composition. Elle peut être difficile à reproduire lors de vos premiers essais, mais l’épissure est une terminaison utile et très résistante qui vaut vraiment le détour ! De plus, n’hésitez pas à renforcer l’œil épissé à l’aide d’une cosse en nylon (plus économique) ou en inox (plus résistant) pour un résultat encore plus efficace 😊

La terminaison constrictor, la surliure ainsi que l’épissure restent donc les meilleurs choix pour terminer un cordage proprement et efficacement : à vous de faire un choix selon vos préférences et l’usage auquel est destiné le bout ! Réaliser ces petites techniques de matelotage est essentiel pour bien entretenir et préserver ses cordages.

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