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Allongement et fluage d’un cordage : quelles sont les différences ?

Il est parfois difficile de saisir toutes les spécificités d’un cordage. À quoi correspond l’allongement d’un bout ? Qu’est-ce que le fluage ? Pourquoi les confondons-nous ? Dans quelles situations ces propriétés sont-elles essentielles ? Cet article est là pour vous aider à y voir plus clair.

L’allongement ou « l’élasticité » d’un cordage

Définition

C’est un phénomène parfaitement naturel et présent sur tous les cordages : l’allongement correspond à la capacité d’un bout à « s’étirer » une fois mis sous tension. Lorsque la charge de travail n’est plus exercée, le bout revient à sa longueur initiale – c’est pourquoi on parle aussi d’élasticité. Chaque matière possède un coefficient d’allongement plus ou moins élevé qui va donc déterminer son usage lors de la navigation.

Le pré-étirage en usine pour stabiliser le câble

Lors de sa première utilisation, tout cordage va s’allonger légèrement lorsque les fibres qui le composent se stabilisent – c’est particulièrement valable pour les cordes tressées. Afin d’éviter ce phénomène, certains bouts sont « pré étirés » directement en usine : suite à leur conception, ils sont placés dans une machine spécifique qui va les tendre et permettre aux fuseaux de prendre leur forme définitive.

La « longueur du pas » détermine la vitesse à laquelle un fuseau ou toron revient à la même position dans un cordage : plus le pas est long, plus les fuseaux sont parallèles à l’axe de travail du bout, ce qui entraine un allongement plus faible.

Le fluage, une déformation irréversible du cordage

Le fluage correspond à une déformation irréversible de la matière du bout lors de sa mise sous tension : les fibres s’endommagent et le cordage ne parvient pas à récupérer sa dimension initiale. Ce phénomène peut se révéler dangereux car, contrairement à l’élasticité, le fluage modifie directement les propriétés de votre cordage ! Une inspection régulière de vos manœuvres courantes est donc conseillée afin de repérer au plus tôt un fluage excessif de vos bouts.

Les cordages sont en permanence soumis au fluage, surtout lors des premières sorties en mer. Une utilisation traditionnelle d’un bout se situe autour des 20% à 25% de sa charge de rupture, ce dernier fluera donc infiniment – pas la peine de vous inquiéter outre mesure concernant le fluage, mais restez tout de même vigilant. En revanche, le bout doit absolument être remplacé lorsque son diamètre au repos est réduit de plus de 10% par rapport à son diamètre d’origine !

Et donc, quelle matière pour quel coefficient d’allongement ?

L’allongement est à envisager selon l’usage auquel est destiné le bout. Lors du choix des amarres, c’est un critère essentiel : l’élasticité permettra au cordage d’absorber les éventuels mouvements du bateau qui viendraient surtendre momentanément les cordages. On préférera donc les cordages en polyester ou en polyamide, fibres qui présentent de forts coefficients d’allongement (entre 15% et 25%), qui vont éviter que ces surtensions abîment votre accastillage.

Pour des drisses et des écoutes performantes, il faut au contraire réduire au maximum l’allongement pour une bonne tenue des cordages une fois sous tension (et ainsi éviter de voir son guindant se détendre lors de la navigation, par exemple). Néanmoins, il faut choisir une matière en adéquation avec celles qui composent votre bateau, et principalement ses voiles. L’ensemble doit être au maximum homogène et surtout adapté à votre programme de navigation !

De manière générale, le dyneema et le kevlar sont les matières les plus plébiscitées pour les hautes performances avec un allongement inférieur à 1%. Si le kevlar présente une grande résistance au fluage, il reste néanmoins bien plus onéreux que le dyneema. Pour un programme de navigation exigeant, le dyneema est donc un excellent choix !

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Tout savoir pour bien surgainer vos cordages et les protéger durablement

Vos bouts sont en permanence exposés à de nombreux dangers : ragage, UV, humidité… À terme, cela peut réduire leur durée de vie et nécessiter un remplacement prématuré des cordages. Pour palier à ce problème, nous vous conseillons de surgainer vos cordages : voici un article pour vous aider à faire les meilleurs choix en matière de surgaine !

Pourquoi surgainer un cordage ?

Le surgainage est particulièrement conseillé lorsque vous désirez protéger vos bouts de l’abrasion, ou plus rarement des attaques environnementales. Vous pouvez réaliser une surgaine sur tout type de cordage, que celui-ci soit déjà gainé (composé d’une âme et d’une gaine) ou qu’il s’agisse d’une âme seule. Il est conseillé de surgainer « localement » votre manœuvre courante en identifiant la partie qui est particulièrement exposée au ragage et en la protégeant à cet endroit précis (zone de passage dans les œillets, coinceurs, etc.).

Attention : surgainer un cordage va légèrement augmenter son diamètre. Il convient alors de vérifier les diamètres maximums utilisables selon votre accastillage afin d’éviter toute mauvaise surprise.

Mais il existe d’autres usages aux surgaines : cela permet notamment d’améliorer le maintien d’une manœuvre courante dans un winch ou un bloqueur. Il suffit alors de choisir une fibre bénéficiant d’un fort coefficient de friction pour réaliser le surgainage ! De plus, lorsque votre cordage montrera les premiers signes de fatigue, vous pourrez changer uniquement la surgaine et ainsi conserver le bout initial plus longtemps 😊

Bien choisir la matière de votre surgaine

Avant d’aborder le choix de la fibre, parlons brièvement du diamètre requis pour un bon surgainage : il faut au maximum privilégier un diamètre équivalent à celui du cordage d’origine. En effet, si ce dernier est trop élevé la surgaine risque d’être irrégulière ou s’amasser en « paquets » à certains endroits, ce qui peut gêner la manipulation du bout.

Le dyneema : pour une protection maximale face au ragage

La fibre dyneema est une des matières les plus résistantes aux frottements : elle possède un coefficient de friction faible, ce qui la rend très glissante et donc moins vulnérable aux phénomènes de ragage. Elle est donc particulièrement conseillée pour la protection des drisses (au niveau des réas en tête de mât, par exemple) ou encore des cordages venant frotter momentanément contre les haubans (bras de spi notamment). De plus, elle résiste particulièrement bien aux UV !

Néanmoins, son faible coefficient de friction est aussi un de ses points faibles : impossible de l’utiliser pour surgainer les parties d’une manœuvre courante enroulées autour d’un winch ou coincées dans un bloqueur. Ce serait contre-productif : trop glissante, la surgaine réduirait le maintien du cordage et nuirait à vos performances et votre confort lors de la navigation.

Le polyester : polyvalent, résistant et économique

Le polyester se démarque par sa grande adaptabilité au milieu marin : il est particulièrement apte à supporter les différents dommages liés à l’ensoleillement ou à l’humidité. Ainsi, une surgaine en polyester protégera correctement votre cordage, et ce de manière durable !

Possédant un coefficient de friction correct, il est envisageable pour les protéger les cordages passants dans les bloqueurs, ces derniers étant fortement exposés au ragage. Le polyester est aussi très économique avec un coût trois à quatre fois moins cher que du dyneema : certes, il ne sera pas aussi efficace en termes de protection, mais bien plus abordable ! C’est donc une solution parfaite pour les navigateurs qui désirent maitriser leur budget tout en augmentant la durée de vie de leurs bouts.

Le technora : idéal pour augmenter le maintien d’un cordage

Si vous désirez surgainer un cordage afin de le rendre moins glissant, le technora est sans aucun doute la fibre qu’il vous faut. Avec son coefficient de friction très élevé, c’est une matière qui accroche énormément : elle est donc idéale pour mieux maintenir un cordage autour d’un winch dans un bloqueur. De plus, son point de fusion est supérieur à 450°C, ce qui lui permet de résister à un choqué brutal sans fondre – ce qui peut être fatal pour vos cordages lors des navigations les plus extrêmes.

En revanche, le technora souffre d’une vulnérabilité aux UV qui va réduire sa durée de vie (estimée à environ 2 ans en usage régulier). C’est pourquoi certaines surgaines sont composées d’un assemblage technora – polyester : la résistance naturelle du polyester va permettre d’augmenter la longévité de la surgaine tout en conservant les propriétés du technora !

Quelques conseils pour bien poser votre surgaine

Surgainer un cordage n’est pas très difficile : même si vous n’êtes pas un grand adepte de matelotage, un surgainage « local » ne devrait pas vous poser de problème – quelques aiguilles à épisser et un peu de temps vous suffiront. Pour des surgaines plus grandes voire intégrales, c’est une autre affaire : il est préférable de faire appel à un professionnel qui disposera du matériel adapté 😊

La méthode la plus simple consiste à attacher le bout à surgainer dans une aiguille à épisser : celle-ci va faire office de « guide » que vous allez ensuite passer dans la surgaine afin de la positionner à l’endroit désiré. Pour délimiter au mieux la zone à couvrir, vous pouvez marquer votre cordage à l’aide d’épingles à tête perlée, ce qui permet par la suite de provisoirement fixer la surgaine le temps d’ajuster son placement.

Il est essentiel de bien tendre le bout ainsi que la surgaine nouvellement posée avant de la fixer de manière définitive : tout jeu pourrait nuire à la tenue et à l’efficacité de votre surgainage. Ensuite, il faudra réaliser une terminaison efficace et durable comme une surliure afin de maintenir la protection en place. Vous pouvez aussi effilocher les extrémités de la surgaine pour rentrer les fils ainsi isolés à l’intérieur du bout à l’aide de fines aiguilles à épisser !

Surgainer son cordage est donc idéal afin d’augmenter sa durée de vie ou ses performances. Mais pour qu’un surgainage soit efficace, il faut choisir la fibre adéquate et poser la surgaine avec soin – en cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel. Et n’oubliez pas d’inspecter régulièrement vos surgaines et leurs terminaisons : il ne faut pas hésiter à les remplacer quand nécessaire afin de protéger durablement vos bouts.

Bien préserver vos cordages de l’environnement marin : UV, humidité, salinité…

Bien préserver vos cordages de l’environnement marin : UV, humidité, salinité…

Peut-on laisser ses cordages au soleil ? Quels sont les risques d’une sur-exposition aux UV ou à l’ambiance saline ? Ce sont des questions légitimes. Chaque matière réagissant différemment à l’environnement marin, il est essentiel de connaitre les différents éléments qui peuvent les endommager. Vos bouts en seront mieux protégés et vous pourrez ainsi augmenter leur durée de vie !

Une exposition prolongée aux rayons UV nuit à la santé de vos cordages

Les rayons UV émis par le soleil sont très agressifs : même la plus durable des matières souffrira d’une trop forte exposition. À terme, ce sont les propriétés mêmes de votre cordage qui seront impactées : raideur anormale, perte d’éclat des couleurs, résistance diminuée… Ce sont les fibres en surface de votre bout qui sont les plus endommagées par le soleil. En s’asséchant, elles perdent en résistance, ce qui rend votre cordage plus sensible à l’abrasion et au ragage – une réaction particulièrement problématique pour les manœuvres courantes, par exemple.

C’est pourquoi il faut au maximum protéger vos cordages des rayons UV : lorsqu’ils ne sont pas utilisés, stockez-les dans un lieu à l’abri du soleil. Malheureusement, ce n’est pas toujours possible, et certains bouts se retrouvent forcément exposés lors de la navigation ! Il convient alors de se référer aux fibres utilisées car leur résistance à l’environnement marin varie d’une matière à l’autre.

Se méfier du soleil, mais aussi du sel et de l’humidité !

L’environnement maritime n’est décidément pas le plus clément pour votre cordage. L’humidité ambiante est aussi une source éventuelle de dommages : certaines matières absorbent l’eau, ce qui peut faire moisir le cordage si ce dernier n’est pas séché correctement avant d’être rangé. C’est encore plus valable pour les bouts qui sont régulièrement immergés !

Veillez à bien nettoyer vos cordages après chaque sortie en mer afin de retirer au maximum le sel, les bactéries et toutes impuretés (très corrosif vis-à-vis des fibres) qui pourraient endommager les fibres de votre bout. Privilégiez un lavage à l’eau douce et laissez-les sécher dans un endroit sec, aéré et bien évidemment à l’abri du soleil 😊

Les résistances des différentes matières aux UV, à l’ambiance saline et à l’humidité

La résistance d’une fibre à l’environnement marin est à prendre en compte lors du choix de votre cordage. Voici un petit récapitulatif :

  • Le polyester est très résistant aux UV comme à l’humidité, une matière idéale pour le milieu nautique ;
  • Le polyamide offre une résistance correcte aux UV mais absorbe légèrement l’eau, ce qui le rend plus vulnérable à l’action corrosive du sel ;
  • Le polypropylène, bien qu’hydrophobe, souffre d’une trop grande vulnérabilité aux UV ;
  • Le dyneema est lui aussi adapté, avec une résistance correcte (garantie jusqu’à 2 000 heures d’exposition) aux UV comme à l’humidité ;
  • En revanche, l’aramide présente de fortes intolérances aux UV ainsi qu’au sel et à l’humidité, ce qui réduit fortement sa longévité.

Pour plus d’informations concernant les différentes matières possibles pour vos manœuvres courantes, n’hésitez pas à lire notre article comparatif !

Vous l’aurez compris, vos cordages marins sont en permanence soumis à rude épreuve. Gardez en tête qu’aucune matière n’est totalement invulnérable face aux UV, à l’action du sel ou à l’humidité : un bon entretien est donc crucial afin de préserver au mieux vos cordages et ainsi augmenter leur durée de vie !

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Les terminaisons possibles pour préserver au mieux votre cordage

Que votre cordage soit neuf ou que vous vous apprêtiez à couper un bout abimé, il est essentiel de protéger les extrémités de ce dernier afin d’éviter que ses fibres se désolidarisent, ce qui peut à terme fragiliser votre cordage. Brûler le bout ne suffit pas : il faut réaliser une terminaison efficace et durable. Heureusement, il existe plusieurs moyens pour terminer un cordage facilement et proprement !

Un cordage qui coince dans un bloqueur, une gaine qui se déchire, un ragage un peu trop fort et hop : il faut couper et réparer votre bout. Du simple scotch aux techniques de matelotage les plus complexes, plusieurs terminaisons existent et chacune présente ses avantages et ses inconvénients. On les passe en revue ensemble 😊

Un petit tour de ruban adhésif, la solution temporaire pour « dépanner »

Posséder à bord quelques rouleaux de ruban adhésif est toujours une bonne chose. Dans un moment de hâte ou si vous n’avez pas de quoi réaliser une véritable terminaison sous la main, quelques tours de Scotch© peuvent suffire – mais temporairement. C’est une solution peu durable : le ruban adhésif se détachera rapidement lors de la navigation !

Pour réaliser au mieux une terminaison avec de la bande adhésive, il faut tout d’abord privilégier un produit résistant à l’environnement marin (sel et humidité notamment) et aux UV. Il suffit d’effectuer quelques tours, relativement serrés, à l’extrémité du cordage tout en laissant quelques centimètres dépasser. Une fois le ruban adhésif coupé, brûlez la fin de votre bout pour éviter qu’il ne s’effiloche tout en veillant à ne pas endommager le scotch. Une fois à quai, nous vous conseillons fortement de réaliser une terminaison plus durable 😊

Appliquer une terminaison plastique préfabriquée

C’est une alternative préférable à la bande adhésive, même si elle reste peu durable dans le temps : certains shipchandlers vendent des terminaisons plastiques à appliquer à l’extrémité des cordages. Il est aussi possible de les utiliser pour « marquer » certains points précis de vos manœuvres courantes et ainsi disposer de repères visuels lors de la navigation. Voici un exemple de ce type de produit, vendu par notre partenaire Big Ship.

L’incontournable surliure, terminaison la plus courante

Réaliser une surliure est un bon moyen de terminer un cordage. Cette technique de matelotage est relativement facile et permet d’obtenir un résultat solide et durable – néanmoins, elle peut se révéler chronophage si vous devez réparer un grand nombre de bouts. De plus, la couture peut créer une petite zone de surépaisseur qui pourrait venir se coincer dans vos bloqueurs ou poulies lors de la manipulation.

Le choix du fil est crucial : ce dernier doit être particulièrement résistant, c’est pourquoi notre fil à surlier MS-317 est composé de 8 fuseaux 100% polyester enduits de PTFE. Côté outillage, du matériel de couture traditionnel suffira pour réaliser la surliure que vous pourrez ensuite protéger à l’aide d’une couche de ruban adhésif.

La terminaison constrictor : pratique, résistante et rapide

C’est selon nous la terminaison la plus efficace : le nœud constrictor est un dérivé du cabestan qui va être cousu directement à la gaine située en fin de bout. Il faut donc penser à couper un bon centimètre d’âme avant de réaliser le nœud, ce dernier venant « fermer » la gaine sans bloquer l’âme – ce qui évite la formation de bourrelets indésirables qui pourraient gêner l’usage de votre cordage.

Très solide, cette terminaison a aussi le mérite d’être discrète, esthétique et très simple à réaliser ! Elle ne demande que peu d’outils (des aiguilles et un fil robuste suffisent) et tout amateur de matelotage la réalisera sans peine en quelques minutes. C’est définitivement un excellent moyen de terminer vos bouts qui ne sont pas destinés à recevoir des messagers. Pour ces derniers, c’est en revanche la terminaison passant messager qui est tout indiqué.

Le passant messager, parfait pour faciliter le remplacement des drisses

Cette terminaison consiste à coudre le messager directement au bout plutôt que de le nouer, ce qui réduit fortement les chances de voir le messager se rompre ou se délier lorsque vous désirez remplacer vos drisses par exemple. Il suffit de sectionner l’âme du cordage pour libérer environ 10 cm de gaine : par la suite, placez une garcette pliée en deux au sein de la gaine de manière à obtenir une boucle dépassant de la gaine. Il ne reste plus qu’à coudre l’ensemble à l’aide d’une surliure bien solide et le tour est joué !

Pour les cordages destinés à être attachés, privilégiez l’épissure

Impossible de clore cet article sans aborder l’épissure, une des techniques de matelotage les plus renommées. En effet, c’est une excellente terminaison qui est doublement utile : en plus de protéger l’extrémité d’un bout, l’œil épissé permet de l’attacher facilement, ce qui est très utile pour les amarres par exemple. Une épissure bien réalisée sera bien plus esthétique et résistante qu’un nœud, ces derniers pouvant réduire la charge de rupture du cordage de plus de 50% !

La méthode à suivre afin de réaliser une épissure varie selon le cordage et sa composition. Elle peut être difficile à reproduire lors de vos premiers essais, mais l’épissure est une terminaison utile et très résistante qui vaut vraiment le détour ! De plus, n’hésitez pas à renforcer l’œil épissé à l’aide d’une cosse en nylon (plus économique) ou en inox (plus résistant) pour un résultat encore plus efficace 😊

La terminaison constrictor, la surliure ainsi que l’épissure restent donc les meilleurs choix pour terminer un cordage proprement et efficacement : à vous de faire un choix selon vos préférences et l’usage auquel est destiné le bout ! Réaliser ces petites techniques de matelotage est essentiel pour bien entretenir et préserver ses cordages.

Ropes

Bien choisir la matière de son cordage : quelle fibre pour quel usage ?

Le choix de la fibre est primordial pour tout type de cordage : drisses, écoutes, amarres ou encore lignes de mouillage, tous vos bouts doivent être soigneusement sélectionnés. En effet, la matière détermine en grande partie les performances, la durabilité et la fiabilité de vos cordages ! Chaque fibre présente des caractéristiques particulières qui favorisent un usage bien spécifique. Quelle matière pour quel usage ? Vous trouverez dans cet article toutes les clés de comparaison afin de réaliser le meilleur choix selon vos besoins.

Le polyester : la fibre polyvalente et parfaitement adaptée à l’environnement marin

C’est sans aucun doute la fibre la plus utilisée dans la fabrication de cordages nautiques. Offrant un excellent rapport qualité/prix, le polyester est utilisé pour la confection d’amarres, de drisses ou encore d’écoutes, mais aussi pour certains gainages. Il existe aussi le Polyester Haute Ténacité offrant un coefficient d’allongement plus faible – et donc préférable pour les cordes qui doivent être statiques comme les drisses et les écoutes.

Sa grande résistance au ragage, au milieu aquatique ainsi que son allongement modéré en sont les principaux avantages. En effet, la fibre polyester peut supporter une forte exposition aux UV ou un trempage prolongé dans l’eau de mer sans être endommagée ! Ce type de cordage reste souple en cas d’immersion et sèchera rapidement une fois sorti de l’eau, un avantage très appréciable car le polyester n’est pas flottant.

Le polyamide : une élasticité qui le rend idéal pour l’amarrage

Le polyamide est principalement utilisé pour la confection d’amarres, de lignes de mouillage ou encore de garcettes. Avec un allongement allant de 15% à 20% selon la qualité de la fibre, il offre une élasticité supérieure à celle du polyester qui lui confère une excellente capacité d’absorption des chocs et de résistances aux surcharges occasionnelles.

Ce sont ces propriétés qui font du polyamide une excellente matière pour les cordages d’amarrage ou de mouillage : son élasticité élevée permet bien souvent d’éviter l’achat de ressorts complémentaires. Cette matière offre une excellente résistance aux frottements ainsi qu’une résistance modérée aux UV ; en revanche, le polyamide est non flottant et absorbe rapidement l’eau, ce qui peut le rendre compliqué à manipuler après immersion.

Le polypropylène : le cordage flottant indispensable pour les opérations de remorquage

Les fibres polypropylène sont principalement utilisées en milieu marin pour leur flottabilité, ce qui en fait d’excellents bouts pour le remorquage par exemple. Matière hydrophobe et très légère, elle convient parfaitement à la confection de petits cordages destinés à la pêche industrielle ou de loisir. Peu onéreux, le polypropylène souffre en revanche d’une faible résistance aux UV qui nuit gravement à sa longévité en milieu marin.

Le dyneema : cordage hautes-performances pour les plus exigeants

Le dyneema est un Polyéthylène Haut Module, une matière très appréciée dans le milieu nautique pour ses performances exceptionnelles. Cette fibre est principalement utilisée pour la fabrication de drisses, d’écoutes ou de câbles textiles. Avec une très forte résistance aux UV et à l’abrasion, elle est aussi parfaite pour la conception de gaines.

Les cordages hautes-performances en dyneema sont très appréciés des professionnels et des régatiers grâce à sa légèreté, son faible coefficient d’allongement (inférieur à 1%) et sa grande résistance à la rupture. De plus, le dyneema présente de nombreux avantages :

  • Le dyneema est environ 7 fois plus léger que l’acier (à charge de rupture équivalente) ;
  • Pas d’effet “fouet” en cas de rupture accidentelle du cordage ;
  • Il présente une excellente adaptabilité au milieu marin ;
  • Il est hydrophobe et donc flottant ;
  • Une grande résistance au ragage et à la fatigue (flexion contre flexion) ;

Opposé au polyester par exemple, le dyneema permet de réduire le diamètre de vos manœuvres courantes grâce à sa résistance à la rupture accrue.

 Veillez tout de même à vérifier la compatibilité de vos winchs, self-tailing et de vos coinceurs et/ou bloqueurs en cas de réduction de diamètre.

Le seul point noir du dyneema réside en son exposition aux phénomènes de fluage, mais ceux-ci surviennent lors des charges de travail très élevées, ce qui rend ce défaut quasi imperceptible lors des navigations dites « normales ». Pour en savoir plus sur le fluage et l’allongement d’un cordage, consultez notre article dédié !

Le kevlar : très performant, mais onéreux et peu durable

Le kevlar, appartenant à la famille des aramides (polyamides aromatiques), est aussi une fibre utilisée dans la fabrication de cordages hautes-performances, notamment pour les drisses ainsi que le gainage. Cette matière est très appréciée pour son excellente solidité : contrairement au dyneema, elle n’est pas soumise au fluage et présente un coefficient d’allongement à charge de travail inférieur à 0.8%.

Malgré sa charge de rupture élevée et sa très grande résistance à la chaleur (point de fusion à plus de 500°), le kevlar voit ses performances limitées dans le temps : il présente de fortes intolérances aux UV, à l’humidité ainsi qu’aux flexions et contre-flexions répétées. Sa faible longévité couplée à son tarif relativement élevé en fait une fibre très couteuse et donc plutôt conseillée aux professionnels ou régatiers qui ont besoin de cette performance élevée.

Le chanvre : une fibre principalement dédiée à la décoration

S’il était auparavant très utilisé dans le milieu nautique, le chanvre est désormais obsolète face aux nouvelles matières présentes sur le marché. Pour autant, le chanvre possède un cachet unique qui rappelle les grandes périodes de la navigation maritime : il n’est pas rare de le voir détourné de son usage premier et utilisé à des fins décoratives. Ce dernier résiste relativement bien à l’environnement marin, mais il n’est pas flottant.

Faire le bon choix selon l’usage auquel est destiné le cordage

Cliquez pour agrandir le tableau :

Chaque fibre présentes des caractéristiques spécifiques, il n’existe donc pas de « meilleure matière » ou de fibre universelle pour l’ensemble de vos cordages : il faudra faire les bons choix selon vos besoins et l’utilité du bout en question. Par exemple, les fibres polyester et polyamide sont idéales pour les cordages d’amarrage et de mouillage grâce à leurs élasticité et résistance supérieure. En revanche, pour des drisses ou des écoutes, le cordage doit être statique au maximum : le polyester haute ténacité ou le dyneema seront donc plus aptes à vous offrir performance et fiabilité.

 

choisir une amarre

Les critères à examiner pour bien choisir votre amarre

L’amarrage (ou le mouillage) est certainement l’une des manœuvres les plus délicates. Mal réalisé, il peut mettre en danger votre bateau ! Les amarres doivent donc répondre à des critères très spécifiques en termes de sécurité, longévité et praticité. Voici les éléments à examiner pour bien choisir votre amarre.

Calculer le diamètre et la longueur nécessaires

Bien entendu, l’idéal reste de vous référer aux bouts déjà utilisés sur votre bateau. Mais lorsque cela n’est pas possible, deux rapides calculs permettent de donner un ordre de grandeur quant aux dimensions requises pour vos amarres. Toute particularité propre à votre bateau et au lieu d’amarrage ou de mouillage est évidemment à prendre en compte !

Concernant le diamètre de vos amarres, il suffit d’ajouter « 4 » à la taille de votre bateau pour obtenir un chiffre indicatif. Pour la longueur, il s’agit d’une simple multiplication. Dans un port traditionnel, un amarrage bien sécurisé demande bien souvent 4 amarres :

  • 2 amarres de la taille de votre bateau
  • 2 amarres de la taille de votre bateau x 1.5

Dans une telle situation, avec un navire de 12 mètres, il faut donc 2 amarres de 12 mètres et 2 de 18 mètres. Leur diamètre devra être d’au moins 16mm.

L’allongement et la résistance : choisir des amarres robustes

À l’amarrage, le bateau est soumis au rythme du clapot. Les cordages sont donc fortement exposés au ragage ainsi qu’aux attaques environnementales : UV, salinité… Pour répondre à ces spécificités et durer dans le temps, votre ligne d’amarrage doit posséder une bonne résistance à la traction ainsi qu’un fort coefficient d’allongement (pour pouvoir suivre les mouvements de l’eau). Il faut donc porter une attention particulière au choix de la fibre constituant votre cordage – ce dernier doit être particulièrement adapté au milieu marin tout en présentant un allongement correct. De manière générale, nous vous conseillons d’inspecter régulièrement vos bouts d’amarrage ou de mouillage afin de pouvoir repérer toute trace d’usure : une amarre endommagée doit être remplacée au plus vite afin de garantir la sécurité de votre bateau !

Chez Meyer-Sansboeuf, nous utilisons principalement deux types de matières pour nos amarres : le polyester et le polyamide. Le polyester est un matériau très apprécié pour son excellente résistance aux UV, son allongement modéré et sa grande souplesse. C’est une fibre parfaitement adaptée aux rudes conditions du milieu marin ! Le polyamide quant à lui bénéficie d’une excellente résistance aux frottements et d’un coefficient d’allongement légèrement supérieur au polyester, mais il supporte moins les rayons UV.

Matériau Densité Perte de résistance au nœud Résistance aux UV Résistance à l’abrasion Allongement
Polyester 1,11 Kg/L 30% Excellente Bonne 15 – 20%
Polyamide 1,38 Kg/L <30% Bonne Excellente 18 – 25%

Toronnage, tressage : l’importance de la construction

La conception de l’amarre est aussi un critère de choix : en effet, elle impacte le coefficient d’allongement, la résistance du bout à l’abrasion ainsi que la qualité de sa préhension. De plus, certains types d’amarres sont plus simples à mateloter !

  • L’amarre 3 torons est particulièrement appréciée pour la facilité d’y concevoir des épissures
  • L’amarre 8 torons présente un fort coefficient d’allongement et s’assemble aisément avec une chaine de mouillage
  • Le cordage tressé s’impose par son esthétisme et sa résistance accrue à l’abrasion.

My Rope

Pour choisir rapidement l’amarre qui correspond le mieux à vos besoins, vous pouvez aussi utiliser notre application mobile My Rope, disponible gratuitement sur Android : My Rope

MY ROPE POUR ANDROID

Clipper Color MS-322

Les critères à examiner pour bien choisir votre écoute

Pour remplacer une écoute, vous pouvez bien évidemment acheter un cordage similaire à celui qui équipe déjà votre bateau. Mais si vous désirez changer de bout, voici les éléments à prendre en compte pour bien choisir votre écoute !

Diamètre et résistance à la rupture : éléments clés pour votre sécurité

L’écoute est manipulée très souvent lors de la navigation : si elle venait à se rompre en cours d’utilisation, les dommages corporels peuvent être importants (sans parler de ceux sur votre bateau). Il faut donc choisir un bout dont la charge de travail est adaptée à votre équipement et votre navigation – c’est le critère le plus important dans le choix d’une écoute !

La matière ainsi que le diamètre du bout sont les principaux facteurs qui déterminent la charge de rupture d’un cordage. En règle générale, le diamètre minimum et maximum de vos cordages est déterminé par vos bloqueurs, vos taquets ou vos winchs : néanmoins, opter pour un diamètre inférieur (en changeant de fibre, par exemple) peut se révéler utile afin de faciliter vos manœuvres.

Voici la formule à appliquer afin de connaitre la charge de rupture nécessaire pour vos écoutes. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à comparer le résultat avec les caractéristiques des produits que vous envisagez ! La charge de rupture de chaque bout est systématiquement indiquée sur notre catalogue ainsi que nos fiches produits. N’hésitez pas à nous contacter en cas de question 😊

Surface de voile (m²) x Vitesse du vent² (en nœuds) x 0,021 = Charge de travail (en daN) x 5 = Charge de rupture

Pour trouver l’écoute qu’il vous faut, au bon diamètre et adaptée à votre bateau, vous pouvez également utiliser notre application mobile « My Rope : quel cordage pour mon bateau ? » à télécharger ici.

Privilégier des écoutes à faible allongement

Comme nous l’avons évoqué précédemment, les écoutes font partie des manœuvres courantes fréquemment manipulées lors de la navigation. Ainsi, l’allongement doit être le second critère à prendre en compte : un allongement trop élevé peut rendre fastidieuse l’utilisation du cordage. Il doit être statique au maximum afin de mieux transférer l’énergie emmagasinée !

Même sous tension, un cordage peut continuer à s’allonger et donc modifier la position de vos voiles. Lorsqu’un bout subit une tension trop forte, il peut s’allonger de manière définitive : on parle alors de fluage. Il est souvent préférable de remplacer tout cordage ainsi endommagé – choisir un bon produit est donc essentiel.

L’allongement moyen d’une écoute en polyester est de 4 à 7%, alors qu’une écoute 100% dyneema offre un allongement inférieur à 1% !

Choisir la longueur de votre écoute selon votre bateau

Si vous ne pouvez pas mesurer la longueur des écoutes qui équipaient précédemment votre bateau, il existe une formule très simple pour calculer la taille requise pour vos écoutes. Il suffit de prendre en compte la longueur de votre bateau ainsi que la voile correspondante comme ceci :

  • Écoute de Génois = Longueur de bateau x 2
  • Écoute de Spi = Longueur de bateau x 2,5
  • Écoute de GV = Longueur de bateau x 2 (à vérifier selon le nombre de brins de votre palan de GV)

Choix de la gaine : le confort d’utilisation avant tout !

Le choix de la gaine est crucial car c’est cette dernière qui conditionne la résistance du bout au ragage ainsi que la qualité de sa prise en main. Choisir une fibre peu résistante, c’est risquer une abrasion trop rapide du cordage : l’idéal est de choisir un bon compromis entre bonne prise en main et résistance.

Une écoute en mauvais état ou avec une gaine peu confortable peut vite devenir douloureuse à manipuler – sans parler des risques de brûlures si le bout vous file entre les doigts. C’est pourquoi le port de gants est fortement recommandé, surtout en cas de navigation prolongée ou de régate !

Un poids réduit pour un meilleur gonflement des voiles

Le poids d’une écoute est à prendre en considération selon la voile qu’elle dirige : son impact est important dans le cas d’une écoute de Spi, moins dans le cas d’une écoute de GV ou de Génois. En effet, une écoute de Spi trop lourde peut ralentir le gonflement de votre voile et de ce fait impacter directement les performances de votre voilier.

En résumé

*La note attribuée aux différents critères est comprise entre 1 et 5

Produits Principal
avantage
Souplesse Préhension Facilité
d’épissure
Résistance
à l’abrasion
Allongement
(%)
Clipper Color
MS322
Excellent rapport qualité/prix 3 5 2,5 5 < 3,9
Clipper Racing
MS323
Excellent rapport qualité/prix 3 5 2,5 5 < 3,9
Clipper White
MS310
Excellent rapport qualité/prix 3 5 2,5 5 < 3,9
Solent
MS341
Grande souplesse 5 4 5 3,5 < 5,9
Dynacup
MS346
Excellent rapport qualité/prix 4 4 3,5 3,5 < 1,5
Dynafil
MS342
Faible allongement 3 4 3,5 4 < 1
Excel Dyneema
MS358
Légèreté 5 4 4 3,5 < 0,5
Performbraid
MS347
Très faible allongement 3 4 3 5 < 0,5

My Rope

Pour choisir rapidement l’écoute qui correspond le mieux à vos besoins, vous pouvez aussi utiliser notre application mobile My Rope, disponible gratuitement sur Android : My Rope

 

MY ROPE POUR ANDROID

2ème place pour Aymeric Chappellier sur la RORC Caribbean 600 2019 !

Aymeric Chappellier 2ème de la RORC Caribbean 600 sur AÏNA Enfance & Avenir

Arrivé jeudi dernier à English Harbour, Aymeric Chappellier décroche une très belle 2ème place sur la RORC Caribbean 600, au terme d’une course effrénée ! Encore une très belle victoire pour le skipper rochelais et une grande satisfaction pour les équipes de la Corderie Meyer-Sansboeuf !

RORC Caribbean 600 : étape essentielle avant le Défi Atlantique !

« La course nous a permis de fiabiliser le bateau avant la transat, ce qui était le but car la RORC Caribbean 600 est une régate très sollicitante, à la fois pour ses conditions de vent et de mer » déclare Aymeric Chappellier.

Première régate de l’année pour notre skipper partenaire Aymeric Chappellier et déjà un premier podium ! Aux termes d’une course très intense, Aymeric Chappellier décroche la 2nde place de la RORC Caribbean 600 derrière la française Catherine Pourre. Cette première régate est très importante pour le skipper, le bateau et la Team AÏNA 151 car elle conditionne la prochaine : le Défi Atlantique, qui démarrera le 23 mars prochain !

2ème place pour Aymeric Chappellier sur la RORC Caribbean 600 2019 !

Aymeric Chappellier décroche la 2ème place de la RORC Caribbean 600

À suivre bien évidemment sur notre blog ainsi que sur le journal de bord d’Aymeric et de la Team AÏNA 151.

Le savoir-faire et la fiabilité des bouts Meyer-Sansboeuf

« Tout ce qui devait casser a cassé et le bateau a bien été éprouvé » a déclaré le navigateur aux termes d’une régate plus qu’intense.

L’ensemble des manœuvres courantes du class40 AÏNA Enfance & Avenir sur lequel navigue Aymeric Chappellier sont des produits issus de la gamme Corderie Meyer-Sansboeuf. Vous pouvez d’ailleurs lire ici les produits sélectionnés par le skipper pour relever de tels défis.

Aucun incident lié aux cordages n’a été déclaré durant la régate. Une grande satisfaction pour les équipes de la Corderie Meyer-Sansboeuf, preuve d’un savoir-faire et d’une qualité exceptionnels !

Racing Plus White MS-353

Les critères à examiner pour bien choisir votre drisse

Lorsqu’il convient de remplacer une drisse, le plus simple est de se référer aux cordages déjà présents sur votre bateau, si ceux-ci vous conviennent. Dans le cas contraire, vous pouvez changer de bouts : voici nos conseils pour bien choisir votre drisse.

Un diamètre et une résistance à la rupture adaptée à votre navigation

Pour choisir une drisse adaptée à vos besoins et aux équipements de votre bateau, connaitre la charge de travail exercée sur votre point de drisse est le premier critère à évaluer : il vous faudra alors choisir un cordage qui supporte cette charge en toute condition pour une sécurité maximale. La qualité du bout, sa matière et son diamètre sont donc des éléments essentiels !

En règle générale, le diamètre minimum et maximum possible pour vos cordages est déterminé par vos bloqueurs, vos taquets ou vos winchs. Il peut néanmoins s’avérer intéressant de passer sur un diamètre inférieur (tout en conservant un cordage adapté à votre charge de rupture !) afin de faciliter vos manœuvres et de diminuer les poids dans les hauts.

Pour calculer la charge de rupture imposée par la configuration de votre bateau, vous pouvez appliquer la formule ci-dessous. Ensuite, il vous suffira de comparer le résultat obtenu avec la charge de rupture des drisses qui vous intéressent. Sur notre catalogue ou nos fiches produits, la charge de rupture est facilement repérable pour chaque diamètre de cordage. Si un doute persiste, n’hésitez pas à nous contacter 😊

Surface de voile (m²) x Vitesse du vent² (en nœuds) x 0,021 = Charge de travail (en daN) x 5 = Charge de rupture

Pour trouver la drisse qu’il vous faut, au bon diamètre et adaptée à votre bateau, vous pouvez également utiliser notre application mobile « My Rope : quel cordage pour mon bateau ? » à télécharger ici.

Limiter au maximum l’allongement pour une efficacité supérieure

L’allongement doit être le second critère d’importance intervenant dans le choix de vos drisses. En effet, celles-ci doivent être statiques au maximum afin d’assurer une meilleure transmission de l’énergie emmagasinée et ainsi réduire les efforts nécessaires pour hisser vos voiles.

De plus, un allongement faible réduit les risques de voir votre guindant se détendre lors de la navigation : même une fois sous tension, le cordage peut continuer de s’allonger. On parle de fluage lorsque le bout, soumis à une charge trop élevée pendant une longue période, s’allonge de manière définitive. C’est un élément à surveiller pour conserver vos cordages en bonne santé !

L’allongement moyen d’une drisse en polyester est de 4 à 7%, alors qu’une drisse 100% dyneema offre un allongement inférieur à 1% !

Calculer la longueur nécessaire selon votre hauteur de mât

Pour déterminer la bonne longueur d’une drisse, le plus sûr est de mesurer celle de votre cordage actuel si celui-ci vous convenait. Mais si vous désirez changer vos manœuvres courantes, il existe des formules pour calculer la longueur nécessaire : pour les drisses, il suffit de multiplier la hauteur du mât de la voile correspondante par 2,5 !

  • Drisse de Génois = Hauteur de mât x 2,5
  • Drisse de Spi = Hauteur de mât x 2,5
  • Drisse de GV = Hauteur de mât x 2,5

L’importance de la gaine dans le choix d’une drisse

La structure de la gaine est essentielle : elle conditionne sa résistance au ragage, à l’écrasement dans les bloqueurs / coinceurs et la qualité de sa préhension. Il faut donc veiller à choisir la matière qui correspond le mieux à vos attentes tout en offrant une prise en main agréable ! Pour une utilisation intensive (régate), l’utilisation de gants est fortement recommandée.

La gaine impacte fortement le maintien du bout dans les bloqueurs, il est donc conseillé de privilégier une matière présentant un faible coefficient de frottement et une bonne résistance à l’abrasion. Vous pouvez aussi surgainer votre cordage aux endroits stratégiques afin d’améliorer son efficacité, mais attention à ne pas dépasser votre diamètre maximal !

Ne pas négliger le poids de votre bout

Le poids d’une drisse est à prendre en considération car elle circule dans le haut de votre gréement et peut influer sur le couple de rappel de votre bateau. De plus, un cordage trop lourd peut nuire à son utilisation et compliquer la réalisation de vos manœuvres ! Une fois encore, c’est le choix de la matière ainsi que du diamètre qui impacteront le poids de votre drisse.

En résumé

*La note attribuée aux différents critères est comprise entre 1 et 5

Produits Principal
avantage
Souplesse Préhension Facilité
d’épissure
Résistance
à l’abrasion
Allongement
(%)
Fastnet Classic
MS365
Excellent rapport qualité/prix 5 3 4 2,5 < 4,2
Fastnet Colour
MS365
Excellent rapport qualité/prix 5 3 4 2,5 < 4,2
Fastnet
MS321
Excellent rapport qualité/prix 5 3 4 2,5 < 4,2
Racing Plus Black
MS351
Double tresse 4 4 3 3 < 5,9
Racing Plus Colour
MS356
Double tresse 4 4 3 3 < 5,9
Racing Plus White
MS353
Double tresse 4 4 3 3 < 5,9
Softbraid
MS339
Gaine haute résistance 3 4 2,5 3,5 < 3,9
Dynacup
MS346
Excellent rapport qualité/prix 4 4 3,5 3,5 < 1,5
Dynafil
MS342
Faible allongement 3 4 3,5 4 < 1
America
MS320
Rapport qualité/prix/allongement 3 4 4 4 < 0,5
Classicbraid
MS343
Confort d’utilisation/allongement 5 4 5 3 < 1,5
Performbraid
MS347
Très faible allongement 3 4 3 5 < 0,5

My Rope

Pour choisir rapidement et facilement la drisse qui correspond le mieux à vos besoins, vous pouvez aussi utiliser notre application mobile My Rope, disponible gratuitement sur Android : My Rope

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Stockage de cordages

Comment bien stocker et préserver vos cordages lors de l’hivernage de votre bateau ?

Durant l’hivernage de votre bateau, une grande partie des cordages sont retirés. Mais pour les garder en bon état, il faut les ranger avec soin ! Comment entreposer vos bouts pour qu’ils ne perdent pas en efficacité ? Quelles sont les conditions de stockage idéales ?

La règle d’or pour préserver vos cordages en bon état durant tout l’hiver consiste à leur donner une bonne forme dès le rangement. Lors du stockage (même temporaire) d’un bout, qu’il s’agisse d’une drisse, d’une écoute ou bien d’une amarre, l’idéal est de le lover. Lover un cordage revient à l’enrouler sur lui-même en cercle ou en spirale afin d’éviter toute pliure : on peut aussi dire que l’on « glène » le cordage. Sur nos fiches produits, tous les cordages ont été lovés avant d’être pris en photo. Lover un cordage est tout simplement la meilleure manière pour l’entreposer (si possible suspendu) et ainsi éviter toute déformation et perte de résistance à long terme.

 Attention : un cordage stocké plié ou noué est susceptible de perdre en résistance. En effet, les pliures (ou séries de pliages qui composent un nœud) exercent une pression sur les fibres qui composent le bout : si le nœud est trop serré ou maintenu trop longtemps, le cordage risque d’être endommagé de manière permanente. Perte d’efficacité, rupture, allongement ou encore fluage sont alors à craindre, pouvant impacter la bonne utilisation du bout et surtout la sécurité des individus à votre bord.

L’importance du lieu : où stocker vos cordages pendant l’hiver ?

L’endroit où vous déciderez d’entreposer vos cordages pendant l’hiver est primordial. Il faut le choisir avec précaution afin d’offrir à votre cordage un environnement d’hivernage sain et ainsi augmenter sa durée de vie. Les conditions idéales de stockage sont les suivantes :

  • Un lieu sec et aéré, à l’abri de l’humidité
  • Tempéré, de préférence
  • À l’abri des UV, car les rayons du soleil peuvent endommager les fibres textiles.
  • À l’abri des produits polluants, toxiques ou corrosifs tels que les produits chimiques acides ou basiques, les éléments dégageant de la fumée ou du gaz…

Stocker des cordages à même le sol est fortement déconseillé car ces derniers sont susceptibles d’en absorber l’humidité. À éviter donc ! Une fois lovés, il est préférable de les suspendre à des attaches adaptées (pas d’éléments coupants ou pointus pour limiter les risques d’abrasion) ou de les entreposer sur des étagères, par exemple.

À la fin de l’hiver, quelles recommandations avant d’utiliser à nouveau le cordage ?

Si vous avez stocké votre cordage dans un sac, n’oubliez pas de le secouer avant de l’utiliser. Cela permettra d’éviter les coques sur le bout et faciliter son utilisation en lui redonnant toute sa souplesse. C’est aussi le moment idéal pour inspecter rapidement votre cordage avant de l’utiliser à nouveau !

Pour les cordages destinés au pont, frappez les drisses et les balancines sur le rail de fargue ou les pontets afin qu’elles ne claquent pas sur le mât. Ensuite, dissimulez le dormant de toutes les autres manœuvres dans les réceptacles ou bailles prévus à cet effet : moins il y a de cordages sur le pont, mieux c’est 😊

Vous l’aurez compris – pour augmenter la durée de vie de vos cordages, leur assurer un hivernage dans de bonnes conditions est essentiel. Portez une attention particulière au rangement de vos bouts : après nettoyage et séchage, veillez à ne pas plier vos cordes (lovez-les plutôt !) et entreposez-les dans un endroit sec, aéré et à l’abri du soleil ainsi que de tout produit chimique.